Virolos à gogo !

Philosophie ou notre vision de la moto

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La philosophie des motardes en folie

 

Un grand merci à Val, motarde marseillaise, qui a écrit ce texte après le vol de sa belle SVS jaune.

Il traduit exactement l'esprit avec lequel Béa et moi abordons la moto, et, écrit dans un moment difficile,

il nous a paru illustrer parfaitement l'émotion que nous avons dès que nous approchons nos bécanes.

 

Vous aurez aussi l'occasion de retrouver Val dans bon nombre des balades présentées sur le site !

 

D'aussi loin que je me souvienne,

le deux roues a toujours été

une grande passion pour moi …

 

J'ai en tête plein de souvenirs, dès mon plus jeune âge, relatifs à l'envie que la moto suscitait déjà chez moi.

 

Ma mère m'a un jour avoué que je lui avais demandé "combien de bébés on pouvait mettre sur une moto" … ce qui voulait dire que dès mes premières dents de lait, j'avais déjà 2 objectifs dans la vie … avoir des bébés et posséder une moto … pour les bébés … je n'y ai pas encore réfléchi !

 

Combien de fois, dans ma plus tendre enfance, me suis-je tordu le cou, à l'arrière de la BX familiale, pour suivre du regard, voir, m'émerveiller quelques instants devant (ou plutôt derrière !) ces cavaliers casqués qui venaient titiller mes envies le long des routes, combien de fois ai-je bavé devant ces machines qui me narguaient de l'autre coté de la vitre de la voiture, engluée dans les embouteillages ?

 

Combien de fois ai-je essoré la poignée de mon vélo et pris de l'angle dans la rue devant la maison ?

 

Combien de fois ai-je envié ou tenté de m'assimiler à ces hommes et ces femmes, couverts de cuir des pieds à la tête, qui semblaient partager la même solidarité et goûter au même plaisir de parcourir les routes en toute liberté ?

 

Plein de fois, c'est certain.

 

La moto incarnait déjà pour moi un idéal, un univers lointain que je rêvais d'approcher.

Merci, Val

 

Val

C'était automatique, je crois que je me retournais sur chaque 2 roues que je croyais entendre, ou que j'avais l'occasion de croiser du regard. Et la Transalp, l'African Twin étaient les symboles de liberté qui attiraient déjà plus particulièrement mon regard.

 

Et puis, les années passant … on se dit … soit "j'oublie" et je reste du côté sage du spectateur qui envie … soit "je continue" et un jour peut-être … ce savoureux mélange doux-amer de rêve et de passion prendra le dessus …

 

C'est sans compter sur les claques violentes qui viennent érailler un peu le tableau idyllique de ma passion motarde … un cruel accident qui va rendre le mot "moto" encore plus tabou qu'auparavant parmi mes proches, qui s'inquiètent de mes envies, et espèrent surtout que je ne ferai qu'en parler.

 

Malgré le remue-ménage et le rémue-méninge que cela provoque dans mon entourage, cela calmera quelques peu mes ardeurs pendant quelque temps … du moins … en apparence.

 

Car intérieurement, encore et toujours, l'appel se fait plus fort et plus pressant. Alors un jour, j'affronte l'hostilité de mes proches et décide "enfin" de céder à la tentation et de toucher du doigt cet univers qui m'appelle depuis si longtemps.

 

C'est sagement que je passe par la case 125. C'est une première révélation, un premier soulagement, une première fierté, les premiers émois et les sensations motardes. Enfin j'enfile mon propre casque, mon blouson, j'enfourche ma monture, et je m'enorgueillis de traverser le sud de la France sur mon premier destrier. La passion grandit et se confirme. Je crois que oui … j'ai la fibre. Chaque jour, chaque WE passé sans rouler est un jour de perdu … enfin presque ! Illimités sont les prétextes de voyager à deux-roues, innombrables sont les projets de W-E, vacances, et autres sorties pour lesquels la voiture est bannie !

 

J'apprends, je peaufine, je bichonne, je commence à parler courbes, road-book, matos, un peu mécanique, je rencontre aussi des motards, de nouveaux amis avec qui partager et cultiver mon enthousiasme. Je roule encore, je roule toujours, tous les prétextes sont bons pour sortir ma "belle" et partager avec elle virages, couchers de soleil, anecdotes bonnes et mauvaises, orages, éclaircies, pannes, frayeurs, complicité et fous-rires !

 

 

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