Virolos à gogo !

Essai de l'Aprilia RS 125, la sportive sauvage !

Cette fois, ce n'est pas une de nos bécanes. Nous profitons d'une sortie entre potes en 125, 4 temps (Honda Varadero et Honda XLR) et 2 temps (Yamaha TDR, Aprilia RS 125) pour découvrir d'autres bécanes.

Je dois dire que la RS, avec sa gueule de sportive, son cadre et ses freins taillés pour supporter autrement plus que 15 petits chevaux, me fait de l'oeil. La TDR pourrait m'en faire aussi, mais là, franchement, je sais qu'il faudrait que je mange BEAUCOUP de soupe !!!!

Manque de confiance en elle, peur de foutre la bécane d'un pote par terre. Pourtant, mon essai de la RS a plutôt mal commencé, mais ça, c'est dans la rubrique balades !!!!

La RS Harada Replica de Sébastien

RS Harada Replica

La RS de Yogi avec une Cécile juchée dessus (talonnettes, siouplaît !)

Yogi's RS ... merci pour ta confiance !

 Sympa et n’ayant pas peur pour sa belle RS, Yogi m’a proposé de la tester, durant notre concentre dans le Vaucluse, sur la route du Col de Murs. Ni l’un ni l’autre ne savions ce qui nous attendait …

Bon, je me dis que pour commencer, le mieux est d’être dans le sens du départ. A côté de la bécane, je vais pour la tourner et là, zut, point de poignées à l’arrière. Dis, Yogi, comment on fait pour la déplacer ? Ben tu montes dessus ! Ah …

Me voici juchée sur la RS. Bon, j’ai le bout des orteils qui touche par terre (selle 800 comme la vara, mais un peu moins large donc je touche un peu mieux). Ca commence bien, j’ai une marche arrière en demi-tour à faire en poussant sur la pointe des pieds, le tout sur un parking en gravillons ! Déjà, j’essaie la position de conduite sur béquille.

Première impression : c’est où les cale-pieds ? Je glisse mon pied droit vers l’arrière, encore, encore, m’enfin, je suis couchée sur la bécane et … hop, ça y est, j’ai le droit. Je cherche le gauche de la même manière et là, tout d’un coup, je me demande si j’ai raison d’essayer … Démarrage. Yogi m’a expliqué que la première ne commence à tirer qu’à partir de 3000 tours. Bref, inutile, comme sur ma Vara, de démarrer sur un filet de gaz. J’essaie, tof tof, et puis je cale. Une fois, deux fois, puis plus rien. Diantre. Yogi pense que j’ai noyé la RS en redémarrant, et du coup la prend, la pousse, essaie de démarrer en seconde, mais rien, elle ne veut pas. Mais Val a raconté cet épisode là bien mieux que moi ... faut juste avoir le courage d'aller jusqu'au bout de ma prose pour tout savoir !

Bref, j’arrive enfin à décoller, cette fois c’est un démarrage en côte, je fais 2 mètres avant de caler, c’est un progrès. Du coup, j’ai compris la procédure, je tourne franchement la poignée des gaz, maintiens mon embrayage, et hop c’est parti. On retrouve la bande en haut de la route, et voici les virages du col de Murs.

Et là, autant j’étais dubitative sur les démarrages, autant je sentais des vibrations désagréables à 5-6000 tours, autant au bout de 5-6 km je commence à prendre confiance en moi et dans la bécane. La position hyper sport est finalement hyper agréable en virage : pas besoin de réfléchir, mes yeux sont tout de suite là où il faut, les virages s’enchaînent doucement d’abord, le temps de m’habituer au coup de pied au c… à 6000 tours et au frein arrière inexistant, et je commence à manier poignée des gaz, contrebraquage, et frein avant avec délectation.

La route du col de Murs est très agréable (Nota quelques années plus tard ... ah bon ??? j'avais bu/fumé quoi, ce jour-là ??????? passque cet été, en sens inverse, je l'ai surtout trouvée assez pourrie, cette route !!). Je prends de plus en plus d’assurance, et rejoins finalement la troupe et Séb qui roule aussi en RS. Il n’allume pas et je peux m’accrocher dans sa roue. Plus loin, je suis derrière Béa et je sais qu’elle, elle allume en virage autant que le lui permet sa XLR. J’arrive à suivre sans effort, la RS penche là où il faut, quand il faut, en me donnant l’impression de vraiment faire corps avec elle, genoux parfaitement calés sous le réservoir. Je sens aussi, cependant, mes paumes de mains qui portent mon poids et me rappellent que la position est plus contraignante que sur la Vara. Idem pour la nuque, et heureusement qu’à force de rouler je me suis habituée au poids du casque, sinon j’aurais eu un torticolis.

Fin des virages, route plus ou moins droite. Dès que j’ouvre les gaz je suis propulsée en avant. Comme nous roulons en file indienne et qu’il y a des voitures, je n’ose pas doubler. Et pourtant, la RS avait largement le punch nécessaire, et plus encore !

Nous traversons un village. C’est là que le bât blesse : rayon de braquage proche du 0 absolu, certes la RS est assez maniable car dotée d’un centre de gravité plus bas, mais mes jambes restent courtes (hauteur de selle : 800, comme la Vara) et je ne suis franchement pas très à l’aise. En revanche, je passe mieux dans les ronds-points, qui sont ma terreur depuis ma chute en DR fin 98.

C’est l’heure de faire le plein … Dans ses bons jours, Yogi a une autonomie (maximale, précise-t-il !) de 162 bornes. Dans les mauvais … s’il attaque … dans les 130. C’est franchement « just » quand Béa et moi roulons en général minimum 150 bornes par virée. Allez, je lui rends sa bécane. Et pourtant, j’aurais volontiers continué.

Avant de me rendre ma Vara, Yogi m’explique que je vais avoir un choc. Je grimpe sur ma selle. Je mets mes mains sur le guidon. Mince, j’ai l’impression d’avoir les mains au-dessus de la tête … Beurk, c’est quoi, ça ? Pieds sur les cale-pieds de la Vara, je démarre et suis les collègues. Il me faut un quart d’heure pour me réhabituer et je regrette seconde après seconde la position sur la RS, qui m’a finalement bien mise en confiance. Je me sens trop haute sur la Vara, moins bien calée contre le réservoir, centre de gravité haut et sur l’arrière. Je comprends Yogi : quand on a goûté à la RS, le reste devient fade. Certes, ça reprend plus bas, mais où est la sensation que la bécane a encore un paquet de gniak à revendre (NB quelques années plus tard : la RS n'était pas encore débridée lors de cet essai. Cela étant, une fois débridée, Yogi a serré à plusieurs reprises, donc pffff, faut y réfléchir à deux fois !!).

Je me réhabitue à ma Vara et je profite du retour sur Lourmarin pour attaquer avec. Peu de reprise pour dépasser, puis tous les virages entre 10 et 12000 tours. Yogi s’est arrêté attendre les autres, moi je file, j’ai enfin réussi à me débarrasser des voitures devant et je peux attaquer. Malgré son attente, Yogi arrive à peine 30 secondes derrière moi à Lourmarin. Ca donne une idée de la facilité de la RS en virage et de son punch sur la dernière ligne droite. (NB : cette portion de route Apt-Lourmarin est toujours aussi grandiose, mais hélas beaucoup trop fréquentée pour pouvoir y rouler avec délectation ...)

 

Alors, fi des polémiques, 4T – 2T : oui la RS est punchy en diable, oui c’est une sssale petite sssportive, oui elle pollue plus que la vara, non elle n’est pas faite pour les longs trajets et pour la ville, mais quel pied sur route dégagée … ou pas dégagée, car elle, contrairement à la Vara, permet presque toujours de doubler !

 

Conclusion : MERCI Yogi, et c’est quand que tu me reprêtes ta RS ?

Pas égoïste, il a accepté de venir me rejoindre, un jour, du côté de Fréjus, qu’on fasse la N7 entre Fréjus et Mandelieu avec sa RS. C’est une route que je connais, il y a de magnifiques virages dont certains avec très bonne visibilité et dont peu sont finalement piégeux. Là, je devrais pouvoir réaliser vraiment ce que ça fait d’être sur une bécane comme celle-là.

Et à la prochaine virée, c’est Val qui l’essaiera, la RS. Passera-t-elle aussi, comme moi, du côté obscur ?

V+ et allez voir aussi du côté des balades, pour un CR complet sur les routes empruntées ce jour-là ! Vara-TDR-RS-XLR concentre dans le Vaucluse – 1er juin 2002

 

Redtape ... ou le bétisier de l'essai .......... par Val ....................................

Théorie de la RS qui ne démarre pas !

Ou comment tout le monde a cru que Cécile avait cassé la moto de Yogi.

Par un bel après-midi de printemps chaud et ensoleillé (surtout chaud sous les casques, blousons et autres gants de cuirs), et lors d'une pause amplement méritée dans un petit village du Vaucluse, Yogi, digne représentant du moteur 2 T, juché sur sa RS dont la couleur n'est pas sans rappeler une certaine force du côté obscur, propose gentiment à Cécile de chevaucher sa RS, dans le but inavoué j'en suis sûre, de la convertir aux plaisirs du deux temps, plus bourdonnant (hé hé Yogi …) et paraît-il plus rapide … (surtout au point mort dans les descentes) que nos belles Varas.

Après les explications et brefs rappels techniques du genre "l'embrayage est à gauche, la poignée des gaz à droite, etc etc.", le Yogi cède sa place à la valeureuse Cécile …

Réglages : rétros, (pour voir où sont les épaules), repérage de l'embrayage (avec 6 vitesses, ca peut servir …) … et toute la troupe se remet en route … Toute ? Pas tout à fait. Bizarre, mais après quelques mètres, dans nos rétros, la RS n'apparaît pas. On fait une pause … toujours rien. On commence à cuire sous les casques … on jette un œil en arrière … rien à faire … toujours pas de RS bourdonnante à la sortie du virage…

"C'est pas possible ! Cécile tricote avec le sélecteur ou quoi ? C'est pourtant pas bien difficile de la trouver cette première !" … "Ah enfin … la voilà la RS … Tiens, vu le gabarit, c'est pas Cécile dessus … mouaaaaaarf ! Je crois que c'est clair … vu la durée du test, Cécile n'a vraiment pas été convaincue !"

Le détail bizarre, c'est que la RS ne bourdonne pas … et se traîne plus que d'habitude … A croire que Yogi commence à aimer le rythme pépère de nos sorties … Autre détail surprenant : Yogi, ne sachant plus quoi faire pour se distinguer (comme si se balader en 2 T c'était pas suffisant …), réinvente l'usage de la draisienne … Une patte à gauche, une patte à droite et en avant ! Esthétique, mais pas très efficace. Après réflexion, la draisienne, ce n'est pas une lubie … la RS fait la tête, et ne démarre plus … Théorie : trop chaud ? réservoir vide ? moteur noyé ? "Cécile, qu'est ce que t'as fait à la RS ?"

Coup de bol, la route entame une descente. Voilà qui devrait faire l'affaire pour redémarrer le moteur capricieux. Zou ! Pour ceux qui n'avaient pas assez chaud, un petit exercice : le "pousser de RS" … On en profite pour la voir passer sous nos yeux, leeeeeentement, ça change de d'habitude ! Leentement aussi, la moto entame la descente sans le moindre signe d'accélération … "à ce rythme, on n'est pas rendus !" Alors que la moiteur s'installe dans les blousons, nous attendons tous l'instant ou l'on verra Yogi remonter la côte, mais pas en ramant … Rien … "Faudrait peut-être aller voir jusqu'où il est descendu … histoire d'imaginer tout ce qu'il aura à monter …"

Et c'est un Yogi, le nez plongé dans son moteur, que l'on retrouve au détour d'un virage, et en train de nettoyer avec amour, et un espoir non dissimulé les bougies peut-être fautives. Si ce sont les bougies, Cécile n'y est pour rien !

Remise en place du carénage, ultime test … chacun retient son souffle (bin oui quoi, on n'a pas envie de passer la nuit ici non plus !) … Rien. Le 2 T c'est bien mais quand ça ne marche pas … ça fait râler… Pfffff moi d'abord, on m'a toujours dit que les motos italiennes c'était pas fiable …

Lors de vos prochaines sorties, n'oubliez pas un détail, l'œil sensible et averti de Michel, qui lance dans ce silence pesant … "et le bouton rouge à droite du guidon, personne n'a vérifié ? " Manip', test … et vroummmmm' ! Le moteur repart !

Bouton rouge

Petit rappel aux motards débutants, ou tête en l'air, ou tout simplement valeureux motards qui, l'air de rien décident de faire faire une pause à leur compagnons de route sous l'accablant soleil de Provence : le bouton rouge à droite du guidon ne sert "pas seulement" de décoration, c'est aussi un coupe circuit qui empêche le moteur de tourner en cas d'urgence, ou tout simplement ici … de démarrer.

Morale(s) de l'histoire :

-Cécile n'a pas cassé la moto de Yogi, elle a même pu l'enfourcher pour son baptême en RS et … il paraît qu'elle a adoré … comme quoi …

-Yogi a pu en profiter pour nous épater avec ses talents de mécano, mais pas ses talents de détective,

-Michel a pu nous épater avec ses talents de détective : sans lui, on était bon pour voir Yogi ramer jusqu'à Marseille … le pauvre … le priver d'arsouille ça l'aurait bien déprimé …

-Tout le groupe a pu profiter d'une belle pause sous le soleil accablant de Provence … franchement … la prochaine fois que quelqu'un tripote le "bouton rouge", qu'il se débrouille pour le faire devant une terrasse de café …

-Yogi s'est une fois de plus fait remarquer, ça tombe bien, on avait besoin d'une tête de turc et d'une bonne anecdote pour illustrer notre journée !

Enfin … l'histoire de ne dit pas QUI a bien pu manipuler le bouton farceur …

 

(euh, j’crois qu’c’est moi en essayant de trouver le frein ! … oups, sorry ! - Cécile)

 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la RS de Yogi (modèle 2000-2001). Merci Bikez.com ! http://www.bikez.com/motorcycles/aprilia_rs_125_2000.php

General information
Model: Aprilia RS 125
Year: 2001
Category: Sport
Rating: 72.7 out of 100. Show full rating and compare with other bikes
Engine and transmission
Displacement: 125.00 ccm (7.63 cubic inches)
Engine type: Single cylinder, two-stroke
Power: 15.00 HP (10.9 kW)) @ 7000 RPM
Torque: 15.00 Nm (1.5 kgf-m or 11.1 ft.lbs) @ 6250 RPM
Top speed: 120.0 km/h (74.6 mph)
Bore x stroke: 54.0 x 54.5 mm (2.1 x 2.1 inches)
Fuel system: Carburettor
Gearbox: 6-speed
Transmission type,
final drive:
Chain
Chassis, suspension, brakes and wheels
Front suspension travel: 120 mm (4.7 inches)
Rear suspension travel: 120 mm (4.7 inches)
Front tyre dimensions: 110/70-17
Rear tyre dimensions: 150/60-17
Front brakes: Single disc
Front brakes diameter: 320 mm (12.6 inches)
Rear brakes: Single disc
Rear brakes diameter: 220 mm (8.7 inches)
Physical measures and capacities
Dry weight: 142.0 kg (313.1 pounds)
Power/weight ratio: 0.1056 HP/kg
Seat height: 805 mm (31.7 inches) If adjustable, lowest setting.
Wheelbase: 1,345 mm (53.0 inches)
Fuel capacity: 14.00 litres (3.70 gallons)